Les baga, une communauté de la Guinée installée en Basse Guinée, sont les concepteurs du Nimba, une œuvre qui continue à faire la fierté des œuvres africaines à travers le monde.
Elle est source de fertilité et de protection, au point qu’il a mérité son effigie sur un billet de 5000 Francs guinéens. Le masque Nimba est, ainsi, devenu l’étoile de tout un pays.
Dans les cérémonies de mariage au pays baga, ce masque reste un guide spirituel qui conduit les valeurs de cette communauté et apaise des douleurs de plusieurs femmes en Guinée sur le plan traditionnel. Le Nimba est la Déesse de la fécondité en Guinée.
Par exemple, « Au cas où une femme a un problème d’enfanter, on l’envoie devant un masque Nimba, elle se prosterne en touchant le Nimba. Généralement elle enfantera dans un bref délai ».
Certes, le Nimba faisait sens, mais cette œuvre est réduite aux oubliettes par une société qui devait conserver les valeurs et le symbole de cette œuvre qui garde une note positive ailleurs dan le reste du monde qu’en Guinée. Une œuvre qui donne une bonne image de l’art guinéen dans le monde mais piétinée par les autorités artistiques du pays, occupées à autre chose qu’à travailler pour la mise en valeurs des créations artistiques qui fond sens et qui ont une histoire noble et représentative.
Dans la région de la Basse-Guinée, plus d’une dizaine d’ethnies vivent ensemble et se côtoient dans l’harmonie en préservant ses propres spécificités. Elles vivent également dans le respect des traditions africaines, où chaque sculpture conserve sa propre signification. Selon la tradition Baga, en plus du statut Nimba, figure le masque qui joue le rôle de protecteur dans la communauté Baga. Le masque Nimba, appelé aussi D’mba est le compagnon du couple.
Le Nimba qui pour rôle d’assurer la prospérité, la fertilité aussi bien des hommes que de la terre n’est qu’une œuvre laissée pour compte par les autorités guinéennes, car elle est peu mise en avant dans les festivités artistiques de la Guinée. Son parcours historique mérite plus que jamais de refaire surface pour la conservation de ses valeurs et sa symbolique. Car sans le Nimba au pays baga, le monde n’est plus ce qu’il était. La Guinée doit y penser !
Mamadou Saidou Barry