Français, France, Une anecdote sur un château...

De la magie à Chambord

Le comte de Saint-Germain apparaît un jour à la cour du roi de France et n’a jamais voulu révéler quoique ce soit sur sa personne : son âge, sa famille ou encore ses origines.
Lors de ses voyages et de ses rencontres, il se présente sous diverses identités, dont celle du comte de Saint-Germain, qui est restée la plus célèbre.
Voici son aventure à Chambord, ou du moins ce que l’on en sait.

Après avoir voyagé quelques années en Asie, il est de retour en France en 1758 et le comte de Saint-Germain adresse une requête au marquis de Marigny, directeur des Bâtiments du roi, demandant qu’une maison royale soit mise à sa disposition afin qu’il puisse y installer un laboratoire de chimie. Il promet ainsi à Louis XV “la plus riche et la plus rare des découvertes”. Tout d’abord sceptique, le ministre lui attribue finalement le château de Chambord et le comte y installe ses assistants, ses ouvriers et son laboratoire. 

Au cours de plusieurs séjours, il expérimenta de nouvelles teintures alliant la chimie et l’alchimie, mais également des verres de couleur, des pierres précieuses artificielles et des colorants. 

Le voilà qui agite une fiole, verse un liquide vert, c’est étrange, peut-être inutile, mais il faut bien gesticuler un peu pour justifier la réputation d’homme magique. Le XVIIIe siècle, passionné de science, est pourtant encore tellement superstitieux. A Paris, Casanova, qui connaît bien Saint- Germain, ruine la marquise d’Urfé en lui faisant croire qu’il sait comment lui offrir l’immortalité en la faisant renaître dans le corps d’un jeune garçon.

Puis, contre toute attente, en décembre de la même année, la manufacture de Chambord ferme ses portes. Pourtant, le comte de Saint-Germain semble avoir connu quelque réussite dans ses recherches comme peut le prouver la collection de portraits de femmes sertis de pierreries qu’il conserve chez lui. Il a découvert un procédé permettant de fabriquer des couleurs extraordinaires et il s’en sert dans les tableaux qu’il peint. De nombreux artistes célèbres lui ont demandé le secret mais jamais le comte n’avait voulu le révéler.